dimanche 15 octobre 2017

OSEZ 20 HISTOIRES ÉROTIQUES DANS UN TRAIN de Collectif


4ème de couverture
"Vous ne savez plus quoi lire dans le TER qui vous amène chaque matin au travail ? Vous avez oublié de glisser dans votre valise le gros polar que vous aviez mis de côté pour les prochaines vacances ? Et si vous essayiez ce livre ? Avec Osez 20 histoires érotiques dans un train, vos trajets sortiront du train-train quotidien. De votre voisin de siège caché derrière son journal au contrôleur qui poinçonne votre billet d’un air sévère en passant par la retardataire qui entre toute essoufflée dans le wagon, tous ces gens que vous croisez habituellement sans les voir deviendront suspects. Même la voix qui annonce les gares dans le haut-parleur aura l’air de cacher un drôle de jeu ! Car une fois encore, les auteurs de la collection "Osez 20 histoires" s’en sont donnés à cœur joie sur un thème particulièrement propice au voyage… dans tous les sens du terme. Alors prenez garde à la fermeture des portes, et attention au départ !"

Alors doc, verdict ?
Cela fait plusieurs Osez 20 histoires que je lis, et à chaque fois j'en sors assez mitigée. La raison est simple ; regroupez plusieurs auteurs dans un shaker, seuls les plus forts sortiront du lot.
Plus sérieusement, c'est surtout une affaire de goût, il est donc logique que sur une sélection de 20 auteurs (ou presque), je ne trouve pas systématiquement chaussure à mon pied.

Sans être désagréable, loin de là, grâce à un thème titillant facilement la fibre coquine des voyageurs, ce recueil ne contient que 3 pépites inoubliables. Sur 20, ça laisse quand même pas mal d'histoires sur le carreau.

En l'occurrence, mes nouvelles préférées auront été :
- la torride "Intrusion" de Clarissa Rivière,
- la sensuelle "St Lazare 1943" d'Octavie Delvaux
- la sexy "Calamity train", encore d'Octavie Delvaux (sa plume virtuose me transporte lorsqu'elle se libère d'un côté égocentré en jouant son propre rôle dans ses récits).

Les autres, sans forcément être désagréables, n'ont pas réussi à se démarquer.
Parfois c'est dû à un défaut de style pas assez abouti. Parfois, il s'agit d'un ton trop cynique focalisé sur le verbe au détriment de l'excitation.
Parfois aussi, le manque cruel d'émotion rejaillit sur la façon dont on reçoit le texte en pleine figure. Plus ennuyeux, j'ai trouvé que certains textes n'avaient pas le niveau pour faire partie de la sélection.

Je reconnais avoir une part de responsabilité dans cet échec. Enchaînant la lecture des nouvelles jusqu'à l'écoeurement, il m'arrive d'être un peu "anesthésiée" et de ne plus apprécier les suivantes. D'autant que je les trouve souvent trop courtes (c'est hélas le propre et la limite technique de cette collection) et pas assez consistantes.
Certains auteurs parviennent à créer un univers complet, d'autres ont besoin de plus "d'espace" pour donner leur plein potentiel.
Pas facile de s'approprier un récit lorsqu'on passe au suivant en quelques pages.
Lorsqu'une nouvelle est plus longue, plus aboutie, elle se suffit à elle-même, et s'apprécie indépendamment des autres.

Mais la plupart du temps, ces nouvelles laissent un sentiment de frustration.

Dernier point un peu superficiel, je trouve la couverture très belle et évocatrice.

Verdict : Inégal

LA MUSARDINE
250 pages

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